Comme chaque année, le harcèlement scolaire va revenir tant dans les écoles que dans les médias. C’est très bien d’en parler, mais il faudrait aussi surtout que l’Éducation Nationale, les professeurs, les CPE et surveillants prennent leurs responsabilités et arrêtent de soutenir les harceleurs tout en s’en prenant aux victimes. Car c’est de cela qu’il est question. Quand une victime se plaint de harcèlement, on lui dit qu’elle doit se défendre, qu’elle doit réfléchir à son comportement et l’adapter ! On lui fait bien comprendre que c’est de sa faute et qu’il ne faut pas porter plainte car sinon l’établissement perdrait des points et les professeurs s’en prendraient alors à elle. C’est exactement ce qui m’est arrivée il y a plus d’un an avec ma fille. On m’a dit textuellement de ne pas porter plainte sinon ça retomberait sur ma fille. (Cf mon article ou je vous en parle :

http://www.maman-malentendante.com/2017/11/harcelement-scolaire-infos-medias-versus-realite.html  )

Et c’est toute l’hypocrisie de l’Éducation Nationale et des professeurs qui soutiennent le harcèlement, mais font semblant du contraire dans les médias et au début de chaque année, en le stipulant dans un fac-similé de règlement.

Ma fille a encore été victime de harcèlement scolaire, cette année, en fin de CM2, il y a 3 mois. Un jour, elle m’explique qu’une élève l’a prise en photo depuis une impasse derrière chez nous et qu’elle les a mis sur TIKTOK, après avoir passé des semaines à la harceler à l’école. Or ma fille était en maillot de bain dans sa piscine d’enfant. Plusieurs jours auparavant, j’avais vu cette peste près de notre clôture et je lui avais dit que j’allais porter plainte. Elle m’a prise de vitesse et a été raconté à ses parents et à l’instituteur que c’était ma fille qui la harcelait. L’instituteur, au lieu de m’en parler a recadré ma fille sévèrement sans lui laisser la parole.

Un soir, où je vais la chercher, ma fille est en pleure. Je parle à l’instituteur qui soutient la petite peste au détriment de ma fille malgré mes explications et des preuves photographiques via l’application TIKTOK que je pourrais lui donner et qu’il ne veut pas voir. A la fin, il me demande de régler le problème sans faire de vagues ! Ma fille est très timide. Elle ne se défend pas. Il la connait, mais il préfère soutenir l’autre gamine car elle redouble son CM2 par une lenteur intellectuelle. Je suis allée voir les parents chez eux et la mère a tout nié, me disant que c’était ma fille le problème. Vu le contexte social, je me suis vite rendue compte que ça ne mènerait à rien. Cette école est très connue sur les réseaux et dans les environs pour son soutien au harcèlement. Une école de plus où ce problème perdurera indéfiniment puisqu’il a l’aval de la direction et des professeurs.

Pour sa rentrée au Collège, ce mois-ci, j’ai décidé de mettre ma fille en établissement privé, ce qui m’a été plus ou moins reproché par certaines personnes de la municipalité. Mais en faisant cela, j’ai espoir, même minime, que ma fille soit mieux traitée qu’elle ne l’a été à l’école primaire de notre village. Cependant, je ne fais pas d’illusion, je sais que la nouvelle direction du collège ne prend pas de décision contre d’éventuels harceleurs, selon leurs propres mots. Si ma fille devait encore en être victime, je serais obligée de la retirer définitivement de l’école et de lui faire l’école à la maison.

Il en va de même pour le soit disant numéro mis en place pour trouver de l’aide. Bien souvent, quand les familles appellent, il ne se passe rien par la suite. Tout comme une plainte qui sera classée car il faut apporter des « preuves ». Mais quand ces preuves ne sont qu’orales ou cachées dans l’école, sous la protection des professeurs, comment fait-on ?

Alors, il faut arrêter l’hypocrisie des médias et règlements scolaires véreux. La majorité des professeurs et dirigeants d’établissements de l’Éducation Nationale ne font rien contre le harcèlement et ce pour une bonne raison, si une plainte est portée, si cela se sait, l’établissement perd des points et sa renommée. Et c’est bien le problème. Si le harcèlement existe toujours et qu’il a encore de beaux jours devant lui, c’est parce que les principaux responsables sont les établissements scolaires, les professeurs et dirigeants qui demandent trop souvent aux parents de ne pas faire remonter les incidents, ajoutant qu’ils ne sont pas formés à la prévention du harcèlement et que si il y a victime, c’est parce qu’elle n’a pas un comportement adapté !  Mais ça il ne faut pas le dire. Il vaut mieux dire que c’est de la faute des parents. Il vaut mieux nier le problème et le faire retomber sur la victime plutôt que de réellement le supprimer en châtiant les bourreaux.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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