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Ma vie entre deux mondes

Ministre des Handicapés Sophie Cluzel agit contre le handicap.

Sophie Cluzel ministre contre les handicapés

Je suis récemment tombée sur un article sur notre soit disant ministre des handicapés,  sur le site de Faire-Face, dont je vous mets le lien  ICI.

Les propos de Mme Cluzel sont proprement hallucinants. En gros l’article  explique pourquoi, cette personne ne soutient pas la déconjugalisation des revenus du couple pour l’AHH, avec des arguments complètement en dehors de la réalité du vécu quotidien des handicapés. Pourtant, il parait qu’elle a un enfant handicapé. Cela pose donc question car on se demande pour quelle paroisse elle travaille pour en arriver à exposer des arguments qui vont à l’encontre d’une réalité qu’elle devrait pourtant connaitre.

Voici, ci-dessous ces arguments qu’elle a donc expliqué, le 18 février dernier, devant la commission des affaires sociales (où les acteurs, on s’en doute, n’ont eux aussi aucune idée du vécu réel des personnes handicapés), mais bon passons…..

1  – La solidarité dans le couple est fondamentale
« Parce que le foyer est la cellule protectrice de notre société, la solidarité nationale doit s’articuler avec la solidarité familiale. » Les conjoints doivent s’entraider. Et si cela ne suffit pas, alors, et seulement alors, l’État prend le relais.

Comment dire, que Mme Cluzel est complètement en dehors de la réalité économique du couple d’aujourd’hui, où pour « survivre » à la flambée des prix et pouvoir se nourrir et se loger, un couple est obligé d’avoir des doubles revenus. Mme Cluzel parle de solidarité, d’accord. Serait-elle prête à  ne pas toucher son salaire et à vivre sur celui de son conjoint. Après tout, elle a fait campagne pour être élue, elle a voulu ce poste, alors qu’elle en assume le travail bénévolement. Nous handicapés n’avons pas fait campagne pour avoir notre handicap. Mais on doit vivre aux crochets de notre conjoint et se restreindre sur tous les aspects du quotidien pour ne pas se retrouver à la rue. Encore une fois, nous voici avec une politicienne qui fait de la politique politicienne uniquement pour l’escarcelle qui tombe à la fin du mois sur son compte bancaire, mais certainement pas pour « améliorer la vie de la population ». Elle n‘en a rien à faire et encore moins des handicapés, tant que sa petite vie est bien rodée avec tous les côtés positifs qu’elle lui accorde.

2 – La solidarité nationale doit cibler les plus démunis
« Parce que c’est le fondement même de notre système que d’assurer la juste redistribution de l’effort de solidarité vers ceux qui en ont le plus besoin, il est légitime de tenir compte de l’ensemble des ressources du foyer des bénéficiaires. » Le partage des charges et des revenus entre conjoints est un principe de droit commun, défend-elle.

La juste redistribution des revenus pour ceux qui en ont le plus besoin…. J’aimerais bien savoir sur quel critère Mme Cluzel se base pour avoir un tel discours alors qu’elle fait tout l’inverse. Il y a tant de handicapés comme moi, qui comme par hasard, se retrouvent sans aucune ressource pour vivre alors que des millions de handicapés qui travaillent car leur handicap leur permet touchent conjointement, en plus de leur salaire, l’aah. Et nous qui n’avons rien, même pas un travail, nous n’avons droit à rien. C’est ça, quelle appelle la juste répartition des ressources ?????  Ah oui, mais comprenons bien que si Mme Cluzel a un enfant handicapé, elle touche en plus de son salaire scandaleux de ministre, l’AAH pour son enfant. Elle ne va pas se couper d’un revenu qui lui rapporte encore plus d’argent que  tout ce qu’elle touche en tant que ministre. Ensuite, concernant le fait que le partage des charges et des revenus entre conjoint soit un principe de droit commun, Mme Cluzel peut donc abandonner son salaire de ministre et vivre selon ce dit principe uniquement sur le salaire de son conjoint, non ????  AH, oui, mais non, ce qui marche pour le bas peuple ne fonctionne pas pour Mme Cluzel qui va ne pas tuer la poule aux œufs d’or !!! Le bas peuple peut crever de faim, tandis qu’elle  voit son compte en banque se gonfler chaque mois qui passe.

3 – Les personnes handicapées doivent rester dans le droit commun
L’individualisation de l’AAH « ferait sortir du droit commun le 1,2 million de bénéficiaires de l’AAH. Ce droit commun auquel les personnes en situation de handicap aspirent, prétendent et qu’elles revendiquent. » Question de cohérence, selon Sophie Cluzel.

1,2 millions de bénéficiaires qui donc travaillent et touchent l’AHH en plus…. Mais combien de non bénéficiaires qui, eux n’ont pas de travail et donc pas de ressources ??? Cela Mme Cluzel n’en parle pas… Evidement…non. Cachez cette pauvreté que l’on ne saurait voir…. Donc si on résume la vision de cette personne, il vaut mieux avoir un handicap minime et travailler pour pouvoir toucher l’AHH, plutôt que, comme moi, un handicap à hauteur de 80 %  et ne pas pouvoir travailler. Il ne faut pas non se marier ou avoir l’envie de fonder une famille. Non il faut rester seule, vivre seule et mourir seule. Belle vision de la vie, ne trouvez-vous pas….

4 – Cela aurait valeur de – mauvais – exemple
Individualiser l’AAH « ouvre la brèche dans la déconstruction de nos dispositifs de protection sociale ». Et de citer le RSA, les APL, l’allocation de solidarité aux personnes âgées… Leur attribution dépend de la prise en compte des revenus du foyer.
Que voici un faux débat !!!! Mme Cluzel dit d’un côté que le handicap est particulier et qu’à ce titre le calcul est différent des autres revenus sociaux (Cf  point 5  ci-dessous) et là elle nous dit l’inverse ??? Elle se moque de qui ???  En quoi le calcul de l’aah changerait quelque chose puisqu’il est soit disant différents des calculs des autres minima sociaux ?

5 – Les allocataires de l’AAH bénéficient déjà de mesures spécifiques
« Les abattements sur les ressources prises en compte pour l’éligibilité à l’AAH sont nettement supérieurs à toutes les autres allocations. » La Caf ne retient effectivement qu’une partie des revenus. Du conjoint et de l’allocataire lui-même (35 % des allocataires en couple travaillent selon Sophie Cluzel). Les règles de calcul sont plus favorables que pour pour les autres minima sociaux.

Mince, je devrais donc toucher mon aah…. Mais non… Mon conjoint gagne trop… Zut alors... C’est ballot tout de même…. Je dois donc lui quémander de l’argent pour chaque dépense, avec toute l’humiliation que cela a, toute la dévalorisation morale, sociale, et perte d’autonomie que cela entraine. On ne devient plus rien, juste une boniche, une cuisinière, une infirmière, une esclave qui est obligée de quémander son obole pour survivre….  On en a rien à fiche des calculs de l’aah, de savoir qu’ils sont plus  généreux que pour,  soit disant, les autres revenus. Au quotidien, vivre sans argent c’est être à la merci de l’autre pour survivre. On ne vit pas. On agit H24 pour ne pas se retrouver à la rue avec ses gosses, ou pire sans ses gosses que monsieur gardera, on accepte des actes, des faits que l'on pourrait fuir si on avait l’argent pour le faire. On reste, on subit,  parce que l’on n’a pas le choix et nulle part où aller. Mais cela, Mme Cluzel n’en a que faire dans sa petite vie bien dorée par l’argent du contribuable….

6 – La proposition de loi ne ferait pas que des gagnants
44 000 foyers seraient perdants, si la proposition de loi était adoptée en l’état. En l’occurrence, « les allocataires qui travaillent en couple avec un conjoint qui perçoit peu ou pas de revenus. »Avec l’instauration d’un plafond individuel pour le droit à l’AAH, ces personnes perdraient en effet le bénéfice d’un plafond de couple presque deux fois plus élevé. Plafond intéressant pour eux puisque leur conjoint a peu de ressources. Il leur permet donc de toucher, actuellement, une AAH plus élevée.
A contrario, selon Sophie Cluzel, « l’individualisation des ressources favoriserait particulièrement les couples actuellement inéligibles en raison d’un montant de ressources trop élevé ». Ce qui va à l’encontre de son deuxième argument : la solidarité nationale doit soutenir les plus démunis.
Voilà qui confirme ce que je dis. Cette dame vit complètement en dehors de la réalité quotidienne dans son beau palais doré. Mon mari gagne bien sa vie, oui, mais bon il touche nettement moins que le salaire de Mme Cluzel, c’est certain. Et moi, j’ai zéro !!! Où est la solidarité nationale ??? Je n’ai rien, comme beaucoup de mes condisciples. Alors que ceux qui travaillent, touchent l’aah en plus de leur salaire…. Mais où va le monde ??? La solidarité devrait plutôt aller à ceux qui n’ont rien, zéro revenu comme moi et non à ceux qui ont un travail en plus de l’AAH…. Ah et au fait, il y a encore 2 ans, je travaillais à mi-temps. Étrangement, je n’avais pas non plus le droit de toucher l’aah. Alors question : » Qui sont ces personnes handicapées qui travaillent et touchent l’AAH en plus ???? ». Existent-elles vraiment on est en droit de se poser la question non ?

7 – Les allocataires de l’AAH ont droit à des mesures fiscales.
«
Les avantages fiscaux représentent un autre soutien financier à ces foyers. » L’AAH n’est pas imposable. Les foyers comptant une personne en situation de handicap bénéficient d’une demi-part fiscale supplémentaire. Et ils sont exonérés de taxe d’habitation et de taxe foncière.

Des mesures fiscales ???? Ah bon ???? Vu les impôts que mon mari paie, je voudrais bien savoir pourquoi on n’a pas doit à une aide. Même l’aide sociale téléphonique nous est refusée !!!! Quant à la taxe habitation, nous la payions encore et elle est élevée pour un sui petit village !!!  C’est de l’invention pure et simple, une belle arnaque de plus de la part de nos gouvernants. Je vais donc  faire du forcing pour obtenir ses soit disant droits et je ne manquerai pas de vous en faire part dans un article dédié. Bien qu’ayant droit à l’AAH, la CAF a supprimé mon dossier car comme je n’ai pas le droit de toucher mon aah, elle ne me verse rien, donc je n’existe plus… Elle est belle la solidarité !!!

8 – La question des violences est un vrai sujet mais…
Dès qu’une femme quitte son conjoint, les ressources de ce dernier ne sont plus prises en compte pour le calcul de l’AAH. Et la Caf s’engage à traiter ces situations de séparation dans les dix jours au plus tard.

Faux !!!! Quand une femme quitte son conjoint, vous croyez vraiment qu'elle a le temps de faire une valise, d'emmener ses dossiers sociaux ? Elle fait comment pour aller sur son compte CAF et faire sa déclaration. Elle va où ??? Nulle part !!!! Donc, une femme ne quitte pas son conjoint. Non, elle reste et subit  en priant le ciel de rester en vie !!! Ou mieux de mourir très vite car elle veut avant tout la fin de son calvaire !!! En plus dix jours  de réaction de la CAF ??? Sérieux ???? Un mois, trois mois tout au mieux… Pas dix jours !!! Et puis, elle fait quoi, elle vit de quoi la femme pendant ce temps ???? Elle couche dans les rues et oublie de manger et boire ????  Faut arrêter et redescendre sur terre, Mme Cluzel !! Non aucune femme sans ressources ne quitte son conjoint, si elle n’en a pas les moyens  !!!  

 

Comme beaucoup de politiciens, Mme Cluzel vit dans son monde doré où l’argent coule à flot ! Elle n’entend rien à la pauvreté, la violence, au quotidien au handicap. Elle travaille pour que son gouvernement n’ait pas à débourser plus d’argent envers une population fragilisée par un handicap. Donner l’AAH à ceux qui travaillent coûte moins cher que de la donner à taux plein à ceux qui n’ont aucuns revenus. Voilà le fond du problème dont Mme Cluzel se garde bien de parler.

 

 

Et vous, quel est votre avis ?

 

 

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