23 Janvier 2016
Une grande mode très appréciée des professionnels de santé et qui perdure depuis des années est celle ou les patients qui se voient affublés d’une étiquette « anxieux » ou pire « anxio-dépressif » alors qu’ils ont un réel problème physiologique. Mode qui devient particulièrement exaspérante, mais surtout dangereuse (les dossiers suivent le patient même s’il déménage, merci Bachelot et son flicage) car ça peut avoir des graves conséquences.
Incompétents ou surbookés du carnet de chèque...
Il s’agit du « Mais c’est nerveux !! » des médecins (au départ chez les généralistes, mais les spécialistes s’y mettent aussi) quand vous consultez pour un problème auquel ils ne trouvent pas de solution ou l’origine (limite si ils ne vont pas vous dire que vous fabulez). Solution de facilité par excellence surtout chez les plus incompétents d’entre eux ou les surbookés du carnet de chèque (1 patient tous les ¼ d’heure) qui n’ayant pas le temps d’un diagnostic (et qui s’en foutent, faut bien le dire) prennent le raccourci de l’étiquette nerveuse (fourre tout très pratique qui fait culpabiliser le patient). Solution pour eux, simple, rapide et fructueuse (le patient devient accro aux anxiolytiques donc est obligé de revenir tous les mois ou les deux mois pour renouveler son ordonnance). Conséquence, le patient se retrouve seul face à son ordonnance et sa maladie qu’il ne comprend pas. Il essaie alors le web avec toute sa dangerosité quant à ce qu’il va y trouver.
5 ans de ma vie de gâché ...
Mon exemple personnel : A 23 ans, je suis en stage dans un hôpital et je suis obligée de faire le vaccin contre l’hépatite B (dont on sait aujourd’hui, quelle escroquerie c’était). Le jour de l’injection, mon généraliste d’alors laisse tomber la seringue au sol, avant de me vacciner sans la désinfecter ! 24h plus tard, je fais un malaise, je l’appelle et là, il m’envoie balader. Ma mère le rappelle quelques jours plus tard vu que mon état se dégrade et il finit par accepter de me faire faire une prise de sang qui révèlera une hausse des transaminases (ce qui indique un problème au foie). Mais il me dira que ce n’est rien. Le mois qui suit je perds plus de 10 kg, mais il n’en démord pas, je n’ai rien. Je suis dépressive et colopathe !!! Et il me shoote au xanax, stilnox et prozac ! Hospitalisée en urgence, je suis traitée pour une dépression (le généraliste avait pris soin de faire une lettre d’entrée dans ce sens). Et bien-sûr ensuite ça m’a poursuivit partout !!!
Ca a gâché 5 ans de ma vie (1993 à 1998) jusqu’au jour où lors d’un rdv pris avec un nouveau généraliste qui ne me connaissait pas du tout, celui-ci m’a envoyé passer une écho abdominale qui a révélé que ma vésicule biliaire était pourrie et que mon foie était abimé. Opérée 48h plus tard en urgence dans une clinique privée, le médecin m’annonce que je n’avais plus que 24h à vivre j’aurais fini par faire un coma dont je ne me serais pas réveillée. J’ai mis 6 mois à m’en remettre. Mais lorsque mes parents ont dit à mon ancien généraliste ce que j’avais, il a continué à dire que j’étais dépressive !!!! Et de ce fait, mon dossier d’hôpital me suivant, tous les médecins croient encore que je suis dépressive et colopathe aux jours d’aujourd’hui !!!
Il n’y a pas si longtemps, une amie me confiait qu’elle avait fait de nombreux allers et retours aux urgences pour des vertiges et maux de tête avec malaises et qu’on la renvoyait car c’était nerveux. Au bout de six mois, elle vient d’apprendre qu’elle a un souci neurologique.
Une commission des labos ??...
Cette mode qui perdure, a de longues années devant elle ! Et pendant ce temps là les patients développent des maladies graves, voire incurables. Il y a forcément une raison qui ne tient pas uniquement à l’incompétence ou l’addiction du carnet de chèque. Une commission des labos pharmaceutiques des plus alléchantes serait-elle le plus bel argument ?
Foeby Anne / Facebook : Foeby Anne / Maman Malentendante / C'est nerveux ! / erreur médicale / médecins / médecin généraliste / maladie psychologique / vaccin hépatite B / anxieux / anxio dépressif
Commenter cet article