31 Janvier 2016
La surdité (ou hypoacousie) est un terme générique désignant la diminution de l’acuité auditive. Cette perte d’audition peut être légère, moyenne, profonde ou total (on est dans le silence). La grande majorité des surdités est liée à un problème au niveau de l'oreille. Les surdités de transmission ont pour origine l'oreille externe et moyenne. Les surdités neurosensorielles (de perception) ont essentiellement pour origine l'oreille interne. Dans ces deux catégories, on distingue les surdités génétiques des surdités acquises.
Les surdités de transmission sont les surdités liées à une atteinte de l’oreille externe (en général conduit bouché : ex. bouchon de cérumen), ou à une atteinte de l'oreille moyenne (otites, lésion des osselets, ...). Sa conséquence est généralement modérée car elle n’affecte surtout que la perception des sons graves et peu intenses : on n'entend plus (ou difficilement) la voix basse ou chuchotée.
Les surdités neurosensorielles (surdités de perception) sont dues au dysfonctionnement de l’oreille interne (cochlée) et traduisent généralement des lésions des cellules ciliées ou du nerf auditif. La conséquence est plus importante car les sons ne sont plus différenciés, il y a donc incompréhension des mots que se soit sur les graves ou les aiguës.
Une surdité de transmission et une surdité neurosensorielle peuvent se combiner sur la même oreille, constituant ainsi une surdité mixte : par exemple, une pathologie de l'oreille moyenne comme l'otospongiose (l'étrier ne transmet plus les vibrations sonores aux liquides labyrinthiques) à un stade avancé peut avoir des répercussions sur l’oreille interne et induire une surdité mixte.
Une surdité peut concerner une seule oreille (surdité unilatérale), les deux oreilles de manière symétrique (surdité bilatérale symétrique) ou prédominer d’un côté par rapport à l’autre (surdité bilatérale asymétrique). Les conséquences sur la perception auditive sont différentes : la surdité bilatérale est évidemment bien plus handicapante que la surdité unilatérale.
Une surdité peut évoluer chez l’individu de manière diverse au cours du temps. Elle peut s’installer brutalement ou de manière progressive ; elle peut aussi être stable ou au contraire fluctuer au cours du temps.
L’âge d’apparition de la surdité est un point très important. Chez les enfants par exemple, les répercutions d'une surdité seront différentes selon qu'elle apparait avant ou après l'acquisition du langage. L’âge de la surdité a aussi une incidence importante. Une perte auditive dépistée rapidement après son apparition aura des répercussions différentes sur la perception auditive par rapport à une surdité ancienne. De plus en plus de pays adoptent le dépistage néonatal et favorisent des campagnes de prévention.
Une surdité peut être d’origine génétique ou acquise au cours de la vie à cause d'une pathologie (traumatisme acoustique, infection, intoxication, maladie, vieillissement).
Le vieillissement de l’oreille induit une surdité « normale » par opposition à une surdité induite par une pathologie : c'est la presbyacousie. Elle peut aussi être amplifiée par une surdité déjà acquise (par accident ou maladie). Le vieillissement « naturel » peut s'accélérer à cause de toutes les pathologies accumulées au cours des années. Par exemple, l’exposition excessive aux sons trop intenses et traumatiques va entrainer une presbyacousie précoce : on peut avoir à 40 ou 50 ans une surdité qu’on aurait dû n’avoir qu’à 90 !
Me concernant, je souffre d’une surdité de perception depuis la naissance d’origine génétique puisque héréditaire.
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