Samedi, je suis retournée à ROUEN, à l’Association des Sourds pour assister à l’Assemblée Générale annuelle qui avait lieu à 14h00. J’y suis allée parce que j’y étais convoquée (courrier) en tant que membre et parce que je voulais voir si j’arrivais à comprendre un peu ce qui se disait. Cela fait maintenant plusieurs mois que j’apprends la langue des signes seule et, quelque part, j’ai trouvé que c’était un excellent moyen de tester mes connaissances.

Je pris donc ma convocation, mon meilleur ami « GPS » et son copain « stress » (hé oui, on ne se refait pas !) et pris la route un peu avant 12h50. Le temps n’était vraiment pas au rendez-vous. Nuages et froid : Un vrai temps d’automne qui vous plombe le moral ! Comme, je ne voulais pas être en retard, je décidais de prendre l’autoroute. Et qui dit autoroute, dit Péage ! Pour éviter de me retrouver coincée dans une file (je sais pas vous, mais moi, j’ai toujours le bol de tomber sur une file où un « olibrius » ne va pas savoir mettre sa carte bancaire ou se sera trompé de file etc…), je pris mon sauveur « Bip&Go » qui permet de passer au « Télépéage » (on ralentit, la voiture détecte l’appareil et on passe sans s’arrêter ». Elle est pas belle la technologie  ;-)  ?? ).

Toute confiante, je partis donc la « fleur au fusil ». Oui, mais c’était sans compter sur Madame LA POISSE qui allait pointer le bout de son nez ! Et on peut dire qu’il n’y a pas que le nez qu’elle a pointé ! Me voilà donc arrivée au péage et je vois au loin une file vide. Chouette, me dis-je, il faut foncer. Toute contente j’arrive en effet seule et la première de la file, je ralentis, ralentis, ra len tis…. Et là, bah je m’arrête ! Le système n’a pas détecté mon boitier !! Non mais je vous jure… Il n’y a pas plus crispant !! Un regard dans mon rétro, personne derrière moi, je passe la marche arrière et recule légèrement (très légèrement, vu que c’est hyper dangereux de reculer au péage si un allumé de la pédale d’accélérateur surgit d’un coup), puis j’avance à nouveau et là, MIRACLE, je suis détectée et je peux repartir. Forcément, déjà hyper stressée de me retrouver parmi des gens dont je ne vais pas comprendre grand-chose, je montais un cran de plus dans le stress et je me dis : « Oh là, ça commence mal, ça promet pour la suite.. ».

Arrivée 1h10 plus tard à ROUEN, je traverse la ville grâce à mon copain « GPS » et arrive à destination ….. Pour ne trouver aucune place où me garer. Je remonte un boulevard, fait demi tour, tente de tourner dans une rue pour trouver un parking et là, grosse galère on ne me laisse pas tourner (c’était assez embouteillé, à croire qu’ils allaient tous à l’AG !).  J’arrive finalement à tourner dans ce qui me semble être la rue que je cherchais mais ne reconnait rien et GPS me serine sa rengaine « Faite demi-tour dès que possible ». Au bord de la crise de nerf, je me gare sur une place de livraison, appuie sur « modifier mon parcours » puis sur « nouvelle destination » et « domicile » et repars chez moi !

Je suis les indications de GPS et me rend compte que ma jauge à essence est proche de la réserve. Je me dis : «  Pas de souci, j’en ferai à Tourville la Rivière » qui est sur mon chemin. Arrivée au grand centre commercial de Tourville, je mets pas moins de 10 minutes à trouver la pompe à essence tant il y a de monde, mais surtout parce que c’est quasiment pas indiqué. Il m’aura fallut pas moins de 20 minutes (file d’attente comprise) avant de pouvoir repartir.

Donc, non seulement j’ai fait quasiment 3h de route pour rien, mais en plus ça m’a coûté du carburant.  Franchement, je ne suis pas sûre d’y retourner. Rouen est une très grande ville et, comme toutes les grandes villes, quand on ne la connait pas, on galère énormément pour s’y orienter et surtout pour s’y garer. Alors bien-sûr il y a le train, mais après il faut que je prenne le métro et vu mon sens inné de l’orientation, je sais d’avance que je vais m’y perdre. Donc au final, si des cours de LSF ne sont pas remis ou si Chéri ne peut pas m’emmener en voiture, je ne retournerai plus à l’Association. C'est trop loin et trop compliqué pour y aller. De toutes façons, pour pouvoir communiquer, il faut que je sois au point en LSF et même avec mon vocabulaire, je suis encore loin du compte, je pense. Je me connais, je ne vais pas être à l'aise (fichue timidité !!) Donc, je vais me focaliser sur l’acquisition du reste du vocabulaire, me trouver un ou deux livres de grammaire et faire des mises au point avec le professeur de LSF que j’avais sur Skype toutes les  trois semaines.  Après je chercherai comment passer un certificat en « candidat libre »  et verrai si je continue pour devenir interprète ou si je garde la LSF pour moi ou pour l’enseigner en cours particulier.

Donc voilà, fin de l’aventure Rouennaise ! Je vous laisse et je vous dis à bientôt dans un prochain article.

Et vous avez-vous vécu la même mésaventure ?

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