Aujourd’hui, je reviens vous parler de l’enfant à haut potentiel. Un défi pour les parents et souvent une galère pour ses enfants, bien trop souvent mis dans des cases et incompris.

L’intelligence n’est pas une maladie…
Être surdoué n’est pas une maladie. Ma fille est à haut potentiel, mais comme elle a du mal à s’adapter au monde qui l’entoure (ou plutôt, le monde ne s’adapte pas à elle), elle est assimilée à quelque chose, quelqu’un de différent. En fait, c’est sa manière de fonctionner ainsi que le rapport au monde environnant qui est différent, mais parce qu’elle ne rentre pas dans le moule si lisse de la société, elle est considérée comme malade. Et franchement, c’est vraiment pénible.

Il apprend et comprend  plus vite….
Ma fille me surprend souvent par sa rapidité à intégrer une nouvelle notion. En fait, son cerveau assimile très vite les informations et surtout, les retient.  De ce fait, elle est curieuse d’aller plus avant, de comprendre le pourquoi du comment. Et si elle n’a pas la réponse qu’elle cherche, ça ne lui convient pas. Elle est donc souvent frustrée en classe car elle n’ose pas poser de questions, ce qui, à un moment donné, provoque un désintéressement pour la matière étudiée. La rapidité avec laquelle certains surdoués retiennent vient de la rapidité de leur compréhension. Certains ont une mémoire phénoménale sans forcément être  très intelligent alors que d’autres comprennent par l’intelligence sans forcément avoir une mémoire d’éléphant.

Curieux de savoir…
Et c’est ainsi que pour un sujet qui l’intéresse, ma fille ma passer des heures, voire des jours, à faire des recherches dessus, histoire d’avoir une réponse la plus argumentée  et justifiée possible. Elle a ce besoin de tout comprendre et d’avoir une réponse à chaque question qui a pour conséquence de nombreuses questions sur n’importe quel sujet. La moindre activité, la moindre situation, information ou notion va la transformer en moulin à questions !!

Il s’ennuie rapidement…
Ma fille s’ennuie souvent à l’école car elle saisit rapidement les notions étudiées sans avoir à les apprendre par cœur. Mais l’Éducation Nationale ne prenant pas en compte les enfants à haut potentiel, elle doit faire comme tout le monde. Résultat, elle « rêve » en cours, bavarde, bref, s’occupe comme elle peut ce qui bien-sûr lui est reproché avec des annotations sur les bulletins comme « bavarde en classe », « n’écoute pas… »,  «  ne suit pas les consignes » etc…  Les professeurs ne voient pas qu’elle a besoin de passer à autre chose, ils ne cherchent pas à l’aider. Elle doit rentrer dans le moule et ce moule l’ennuie au plus haut point.

Une pensée qui va très vite… mais une impossibilité à la développer…
Comme beaucoup de surdoués, ma fille pense très vite. C’est parfois très surprenant. Elle analyse et comprend très vite, mais est souvent incapable de restituer le développement pour arriver à un résultat. Ce qui pose problème en mathématiques. Pendant longtemps, on a pensé qu’elle ne comprenait pas  cette matière, alors qu’en fait, elle comprend, mais arrive au résultat sans passer par le développement pour arriver à ce dernier. Comme le développement est inintéressant pour elle, inconsciemment, elle le zappe. Elle se désintéresse des maths à cause de cela.

Un cerveau qui ne se repose jamais…
Comme beaucoup de haut potentiel, ma fille dort peu, et cela, depuis toute petite. Elle dit, elle-même, qu’elle « pense » tout le temps. Une question, fait place à une autre question. Une réponse, une idée déclenche une question suivante. Un sujet va être décortiqué à la loupe et analysé jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de possibilités face à une réponse argumentée.

Surdoué =  asocial ?
On dit souvent que les surdoués sont asociales, mais c’est faire de quelques cas une généralité. Ma fille est très réservée, voire quasiment invisible à l’école où elle tente de s’effacer pour ne pas être harcelée. En effet, le harcèlement dont elle a été l’objet pendant 3 ans à l’école primaire (dont je vous mets le lien de l’article ICI) a fait qu’aujourd’hui, elle se méfie des autres élèves et des professeurs. En fait, ma fille est très sociable, comme beaucoup d’autres hauts potentiels, mais avec des adultes en dehors du milieu scolaires et avec ses cousines qui ont une dizaine d’année de plus qu’elle. Les gens plus âgés l’attirent car ils sont plus intéressants que les enfants qui ont le même âge qu’elle.  Lorsque nous allons en Grande-Bretagne voir des amis et de la famille, notre fille parle avec les gens, les vendeuses, les serveuses. Elle n’est pas timide car elle ne se sent pas jugée et la situation différente de son quotidien est très intéressante pour elle.

Et vous, quelle est votre expérience avec votre enfant ?

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