28 Août 2019
Comme vous le savez, si vous me suivez sur les réseaux sociaux, nos vacances ont été annulées car j’ai glissé dans un magasin #Bricocash de ma ville il y a deux semaines. Le sol était glissant et j’ai fait un quasi grand écart. J’ai senti mon genou craqué et l’aine me faire mal. Je suis arrivée à repartir chez moi, mais en sortant de la voiture, j’ai vite constaté que dès que je posais le pied au sol, mon genou partait à droite ! Forcément, ça n’augurait rien de bon. Quelques minutes plus tard, Chéri m’emmène aux urgences.
Arrivée sur place, l’infirmière nous dit de suite : « C’est l’heure du repas, alors il va falloir attendre ! ». Nous attendrons donc 45 mn que mes messieurs aient terminé de déjeuner…pour que l’infirmière revienne vers moi et me demande de descendre à la radio (au sous-sol). Me voilà donc partie en clopinant avec mes béquilles (Si, si..) jusqu’à l’ascenseur, puis, à la sortie de celui-ci, jusqu’à la radio où enfin, je peux à nouveau m’asseoir.
Là, l’opératrice fait l’examen et se montre surprise que je sois venu en clopinant sachant que j’aurais dû avoir un fauteuil car j’aurais pu tomber pendant le chemin. (Non sérieux ? Et le médecin, lui, à part s’empiffrer, ça ne l’a pas interpelé des béquilles ? Bah non…. il déjeunait. Et l’infirmière non plus….). Grâce à la manipulatrice radio, très professionnelle et empathique, je remonte aux urgences avec un fauteuil, ce qui est quand même bien plus pratique et, surtout, sécuritaire.
Au bout de 30 minutes, un infirmier vient me chercher. Il tourne le fauteuil pour le faire passer devant une porte et me dit : « Tenez votre jambe, sinon ça va cogner ! Il faudrait voir à bosser un petit peu… ». Je souris pour avoir une contenance, mais je suis choquée. Le gars n’a même pas un semblant de considération pour mon état. Arrivée dans un box d’examen, je vois arriver un médecin, qui ne se présente pas et me regarde comme si je n’étais qu’un insecte venu le déranger pendant sa pause déjeuner. Voulant être certaine de pouvoir bien comprendre, je lui dis « bonjour docteur », ce à quoi il ne répondra pas, (après ça vient parler de politesse et de respect dans les médias…) et lui annonce que je suis malentendante et que je risque de le faire répéter. Il n’a pas le temps de me répondre que l’infirmier me hurle dans l’oreille « ah bah alors, je vais parler fooooort !!! ». J’ai le temps de remarquer un léger sursaut du médecin, mais qui se reprend vite et ne dira rien à l’infirmier, tandis que je m’allonge comme je peux, complètement choquée par ce que vient de faire l’infirmier qui se tord de rire devant moi.
Le médecin me pose dédaigneusement des questions auxquelles je réponds mécaniquement, sonnée par le manque de respect dont je viens de faire l’objet. Il tord ma jambe dans tous les sens, mais entre le fait que je suis choquée et le fait que mes muscles sont chauds, je ne ressens quasiment pas la douleur, ce que je n’ose pas dire. Le médecin me demande si j’ai des allergies tout en lâchant ma jambe d’un seul coup qui retombe d’elle-même sur le brancard (vous imaginez le choc et la douleur…) et en ajoutant d’un ton toujours dédaigneux : « Ce n’est qu’une entorse ». Je cite les dites allergies tandis que l’infirmier ajoute : »ah bah c’est bien, elle a déjà une atèle. Je lui réponds que c’est celle de mon mari et qu’elle est beaucoup trop grande. L’infirmier éclate, alors, d’un rire gras en disant « elle est trop grande celle de votre mari ??? » (Vous aurez compris l’allusion…). Je souris à nouveau, histoire d’avoir une contenance, mais ça ne m’amuse pas du tout. Et ce genre de jeu de mots débile, en bas de la ceinture, n’a vraiment rien à faire ici. Le médecin sort du box sans un mot et sans, ne serait-ce que me demander si je prends un traitement journalier (ça serait mieux d'éviter les interactions médicamenteuses quand même, non ? Bah non, ça ne lui vient pas à l'idée). L’infirmier me rajuste l’atèle, toujours hilare (au moins, on sait quel type d’humour il apprécie) et me demande de me lever et d’attendre mon ordonnance qui arrive sous peu. Je ressors quelques minutes plus tard complètement écœurée par ce que je viens de vivre.
C’était surréaliste et complètement inapropos. J’ai fait l’objet d’un manque de respect tant pour
mes souffrances que pour mon handicap qui me sidère. Ma jambe me lance terriblement, vu la manière dont le médecin l’a manipulée et je n’ai même pas pu décrire la douleur que je ressens à l’aine, là où on m’a soudé les ligaments de la vessie sur ceux de la hanche lors de mon hystérectomie d’il y a 7 mois. Je repars donc avec une atèle 4 fois trop grande qui ne tient pas mon genou, puisqu'elle tombe directement sur ma cheville, et monte, les larmes aux yeux, dans la voiture. Chéri est très énervé parce qu’il voit nos vacances s’annuler à cause de cet accident et le tout conjuguer me déclenche une crise de pleurs considérable une fois arrivée chez moi.
Beaucoup d’entre vous m’ont dit sur les réseaux que je devrais porter plainte. Mais comme je vous ai répondu, je sais que c’est le genre de chose qu’il faut éviter car après, les médecins se serrent les coudes et vous blacklistent auprès de tout le corps médical. Or, si l’IRM que je vais prochainement avoir (soit 3/4 semaines après l’accident – quand on vous dit qu’on en est à avoir une médecine à deux vitesses…) révèle des ligaments arrachés (d’où mon genou qui part à droite), il me faudra un chirurgien si je veux récupérer une vie normale. Donc je fais comme tout le monde et j’encaisse leur incompétence (je ne peux pas prendre les antis douleurs car ils ne vont pas avec mes médocs cardiaque que je prends au quotidien et dont on ne m’a pas demandé si j’en prenais…) et je suis allée chez mon généraliste pour obtenir une échographie de la hanche et de l’aine pour faire vérifier mes ligaments et tendons. Et devinez quoi ? Mes ligaments et tendons de la hanche sont touchés !!! J’ai une IRM à faire pour vérifier que ça n’a pas touché l’hystérectomie et ses sutures…
Alors forcément, quand je vois ces mêmes soignants venir pleurer devant les médias qu’ils sont mal considérés, qu’ils subissent des insultes, des remarques et des agressions, vous comprendrez que je ne vais pas les plaindre. Ce n’est pas la première fois que je suis maltraitée par des soignants et je ne suis pas la seule. Ils devraient commencer par balayer devant leur porte avant de se plaindre et revoir leur comportement et leurs compétences. Après on pourra en rediscuter. D’ici là, ce sont les patients, dont moi, qui subissons les conséquences de leur comportement.
Et vous, avez-vous été victime de maltraitance de la part des soignants ?
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