28 Mai 2018
Que se soit l’accident mortel d’une star du cinéma ou d’une princesse, un crime ou un attentat, nous sommes scotché à notre écran ou avide d’informations sur le web. Cette fascination pour les faits divers relayés par les médias est-elle malsaine ? C’est ce dont nous allons parler aujourd’hui.
Une jouissance inconsciente qui nous rassure sur notre moralité…
Malgré les images ou photos chocs, nous cherchons à savoir ce qui se cache derrière tel ou tel fait divers et ce qui a motivé le criminel ou créé l’accident. Pourquoi ? Chacun d’entre nous a sa part de violence, de pulsion inavouable tapie au fond de lui-même, bien cadrée par l’éducation, les codes sociaux et la moralité. Ce refoulement de nos pulsions de base nous empêche de « régler nos comptes » avec un tiers trop « radicalement ». Mais ces pulsions existent bien et elles trouvent une certaine existence dans le fait de « voir » un acte mortel et ses conséquences. C’est un peu notre part de voyeurisme, comme au moyen âge, où le public assistait sur la place publique aux supplices des condamnés. Cela nourrit notre part de perversion et nous en retirons une certaine jouissance inconsciente qui nous rassure sur notre moralité d’être évolué.
Les rêves subliment notre créativité et perversité…
En effet, pour nous protéger de nos pulsions inavouables, nous les refoulons. Nous trouvons un autre moyen de régler les problèmes autre qu’un passage à l’acte violent et déshumanisant. Qui de nous n’a pas rêver de tuer son collègue ou patron ou de faire subir les pires sévices à un membre de sa famille qui nous avait trahis ou maltraité. Nos moyens civilisés vont nous orienter vers un cheminement différent consistant à couper les ponts, changer de travail ou au pire à dénoncer anonymement un agissement, mais en refoulant notre envie de l’éradiquer de la surface de la terre ! C’est notre inconscient qui va prendre le relais en laissant s’exprimer notre pulsion de mort dans nos rêves en sublimant quelque peu notre créativité et notre perversité ! Les faits divers nous permettent donc de bénéficier de pulsions par procuration. La projection de notre propre violence sur autrui nous permet de garder notre moralité sauve en constatant que nous ne sommes pas des monstres !
La résolution de l’énigme…
Pour certains d’entre nous, c’est la résolution de l’énigme qui nous attire dans les faits divers. Un peu comme en lisant un polar ou en regardant un thriller, nous cherchons à résoudre « l’affaire » car la part de mystère nous stimule un peu comme dans un jeu de piste ou un casse-tête. On se passionne et on s’implique. Dans ce cas bien précis, c’est plus notre côté ludique de « détective » qui est mis à contribution.
Le côté obscure de la force….
L’un des versants nous attirant vers les faits divers est un questionnement sur le mal, tel qu’on nous l’enseigne à l’école, dans la religion ou par notre éducation parentale. Cela nous renvoi à nous demander comment une personne civilisée a-t-elle pu faire un acte aussi horrible ? En s’intéressant à une affaire, on va chercher à résoudre inconsciemment la question de l’existence du mal contre le bien (Dieu contre le Démon). On se rassurera en apprenant que tel criminel avait des problèmes psychologiques ou des antécédents familiaux ou une orientation religieuse prônant la violence.
Apprivoiser la mort….
Il y a un temps pour tout. Un temps pour rire, un temps pour pleurer et un temps pour mourir. Cette phrase bien connue est aussi une « inscription » inconsciente mais bien présente dans notre vie. Nous vivons chaque jour en sachant très bien que la mort peut nous surprendre à n’importe quel moment. Être spectateur d’un fait divers plus ou moins horrible est une façon de nous rassurer sur notre existence. C’est arrivé aux autres mais pas à nous. Nous sommes toujours en vie. La mort est partout mais la vie aussi. Face à des évènements mortels répétitifs, nous apprivoisons cette « Dame Noire » qui se rapproche au fur et à mesure que nous vieillissons. L’empathie que nous ressentons pour les victimes nous humanise et nous solidarise avec notre entourage quant à cette inconnue qu’est la mort.
En conclusion, on peut dire que la fascination pour les faits divers ne fait pas de nous des psychopathes en puissance ou qui s’ignorent. Le tout est d’avoir suffisamment de recul pour ne pas tomber dans une addiction morbide. Si c’était le cas, il faudrait consulter pour en trouver l’origine.
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