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Ma vie entre deux mondes

La minute Psy : Mon enfant a un handicap

Il n’est pas facile de parler du sien. Parler à l’entourage et affronter le regard des autres est très difficile. Mais c’est encore pire quand le handicap touche son propre enfant.  On ne sait pas comment s’y prendre pour lui en parler sans lui communiquer notre inquiétude. Nous voyons toutes les embûches qu’il va devoir affronter et avons peur de lui révéler nos angoisses. Or, nos angoisses ne sont pas les siennes. Et notre silence peut au contraire lui faire croire à tort à notre indifférence. Afin de mieux vivre avec, il a besoin de le comprendre, de l’évoquer.

 

Le dialogue plutôt que le silence…

Le silence n’est pas une solution. Votre enfant pourrait s’imaginer qu’ il est responsable de son état, que vous avez honte de lui ou pire que sa maladie est grave et qu’il va mourir !  Dialoguer est indispensable car même s’il n’en parle pas, il en a conscience. Il n’en parlera pas forcément en premier car il aura peur de faire de la peine à ses parents qu’il cherche à protéger car il n’a pas aimé les larmes vite essuyées de maman, le regard triste de papa….

 

Des problèmes pour qui ?

On s’imagine à tort que l’enfant se projette avec son handicap. Or se sont surtout les parents qui tirent des plans sur la comète sur le long terme. L’enfant lui, voit à court terme, tout ce qui tourne autour de son quotidien immédiat. Quand vous parents lui dites que ce n’est pas grave qu’il ne puisse pas faire un sport ou une sortie, car c’est peu important à vos yeux, ça l’est aux siens ! Il veut faire ce que ses copains font. Comme tous les enfants, ce qui l’intéresse c’est jouer, avoir des amis, faire du sport, partager des hobbies. Ce qui l’intéresse c’est sa vie d’enfant. Gardez pour vous vos affres d’avenir et chercher plutôt avec lui comment faire autrement avec son handicap.  On ne peut pas éviter les frustrations que cela engendre, mais on peut essayer de les contourner. Il ne peut pas aller dormir chez un copain ? Pourquoi ne pas ne pas organiser une soirée dans un fastfood ? Il ne peut pas faire un sport ? Pourquoi ne pas trouver une activité accessible ? Il reconnaitra les difficultés tout en réalisant qu’on peut faire autrement !

 

Le regard des autres….

Les enfants sont cruels en eux, on l’a tous vécu (dans notre enfance) ou remarqué. De simples moqueries peuvent être un drame. Il faut l’aider à en parler. Pourquoi est-il réellement rejeté ? Comment se comporte-t-il face aux autres ? Demander ses informations à l’instit ou au prof est une première chose à faire. La seconde, si c’est son handicap qui est l’élément déclencheur, est de demander à venir parler du handicap en général et du sien en particulier à l’école. Chaque année, le handicap est abordé dans les classes. Cela pourrait aider à désamorcer les préjugés. Vous apprenez par l’école que c’est son comportement qui provoque le problème ? Il faut le recadrer. Le traiter en victime ou régler ses difficultés à sa place ne sont pas la bonne solution. Il doit assumer son comportement et le modifier.

 

La fratrie…

Les relations fraternelles ne sont jamais simples. Entre la jalousie, l’incompréhension et la vision enfantine du handicap, les  comportements peuvent devenir excessifs surtout si les enfants ont l’impression que la sœur ou le frère handicapé est très chouchouté !  Dans le cas de frictions dans la fratrie, il faut leur parler du handicap et de la difficulté de le vivre, du regard des autres, des préjugés et leur expliquer vous les aimez tous de la même manière, mais que lorsque l’un est malade, on le soigne, si il ne peut pas faire une chose, on l’aide etc… Ils ont le droit de se défendre si l’enfant handicapé les embête, mais en restant dans le raisonnable, sans virer à la maltraitance. Si les enfants s’entendent très bien, il faudra faire attention à ce que l’enfant handicapé ne soit pas surprotégé par sa fratrie.

 

Conclusion…

Votre enfant est une partie de vous, une partie de votre vie. Votre cœur de parent (et surtout de maman) bat pour lui et vous sortez les griffes dès qu’il est en difficultés. L’aimer est bien, mais le surprotéger est contre productif. Il doit apprendre à gérer son handicap et à se défendre seul et/ou avec votre aide. Il doit aussi assumer ses actes, ses mots et son comportement. Le principal est qu’il se sente soutenu face aux aléas de sa vie.  Si votre enfant a du mal à vous parler, à se confier, le faire consulter un psychologue peut l’aider. Il est parfois plus facile de parler à un tiers, extérieur à la famille.

 

 

J’espère que cet article vous aura plu  ;-)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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A
C'est toujours ausdi intéressant de lire tes articles. J'espere que tu as pu faire redémarrer ton ordi et sue tu as pu récupérer tes articles.
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F
Bonjour Alyne,<br /> <br /> Merci de ton commentaire. Non mon ordi est toujours en panne. Mais une amie va tenter de le réparer. Bon dimanche à toi ;-)