Du petit dej’ au dîner, que se soit à table, devant la télé, en ballade ou pendant un câlin, votre petit bout exprime sans cesse ses idées ! Et il vous épuise ! Vous n’avez qu’une envie, c’est de lui demander le silence ! Oui, mais est-ce là une bonne idée ?

Besoins et angoisses.

A sa naissance, l’enfant entend mais ne parle pas encore. Il accumule ainsi la compréhension du vocabulaire utilisé par sa famille (et donc  la langue parlée). Une fois atteint l’âge de l’acquisition de la parole, il va s’en servir pour exprimer ses désirs et ce qu’il ne veut pas, aime ou n’aime pas, etc…  Les premiers temps, comme tout parent, vous êtes en extase devant les capacités de votre tout petit.  Il vous exprime ses besoins, ses émotions, sa tristesse ou sa colère, voire ses angoisses.  Ravie de ce nouveau pouvoir, votre enfant va l’utiliser pour vous faire plaisir et ainsi obtenir ce qu’il projette ou pour vous faire comprendre qu’il n’est pas d’accord avec ce que vous lui demandez !
 

La pression de l’école.

A l’entrée à l’école, ce qu’il utilisait selon son bon vouloir va se transformer en pression. Il doit « bien » parler, « expliquer » ce qu’il comprend, « raconter » ce qu’il a fait le weekend, « dire » ce qu’il a compris d’une histoire etc…  Il se peut donc qu’il se mette à raconter tout se qu’il lui arrive dans sa vie quotidienne afin de se libérer de ses tensions, de cette pression, de ses angoisses, un peu comme un(e) ado ou adulte qui saoule ses copains/copines avec sa vie et ses soucis ! Tant que ça l’aide à gérer son anxiété et à libérer ses idées, c’est plutôt positif. Mais cela peut devenir un problème et cacher un trouble plus profond.
 

Derrière les mots, il peut y avoir des maux !

C’est ainsi le cas, si l’enfant a eut un petit frère ou une petite sœur nouvellement arrivé(e). Il se sert de la parole pour monopoliser l’attention car il a l’impression qu’on ne s’occupe pas assez de lui.  Une autre situation : L’enfant parle afin d’empêcher ses parents de se parler et de se disputer. Il parle ainsi afin de gérer une tension existante entre ses parents.  A l’inverse il parle parce que ses parents ne se parlent plus ! Il pallie ainsi à une absence de parole dans le couple.  Autre cas, l’enfant s’aperçoit que vous êtes triste, malade ou replié sur vos soucis. Il va jacasser afin de vous « garder envie », de vous « stimuler ».  Le concernant, l’enfant va multiplier les paroles afin de cacher une peur, une angoisse. Là, c’est à nous, parent, de voir ce qui ne va pas, de poser des questions afin de le rassurer. Dernière possibilité, nous parents, avons souvent la manie de vouloir surprotéger notre enfant. On freine donc ses envies, ses élans par des paroles comme « ne fais pas ça », « attention tu vas tomber », « attention tu vas te faire mal ». Résultat, notre petit bout est plein d’énergie qu’il n’arrive pas à expulser. Le mieux est donc de l’inscrire à un sport qu’il aime, une activité créative, ou encore  lui faire essayer le théâtre. Cela lui permettra d’évacuer ses tensions physiques,  libérer sa parole et d’avoir du temps pour lui, pour ce qu’il aime.

 

Chaque enfant est différent et chaque situation est différente. Il n’y a rien d’alarmant tant que vous aimez votre enfant et faites attention à ses ressentis et ses besoins et que vous prenez le temps d’en parler avec lui pour résoudre les difficultés. Dans le cas, où vous avez l’impression que quoi que vous fassiez, rien ne s’arrange, n’hésitez pas à consulter un psychologue pour enfant afin qu’il vous aide à y voir plus clair dans les soucis de votre bout de choux !

BD de Juliette Merris@

J'espère que cet article vous aura plu.

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