20 Avril 2016
Depuis une dizaine d’années, cette thérapie naturelle séduit de plus en plus de patients et de soignants. Même l’hôpital s’y met ! Longtemps reléguée aux charlatans, l’hypnose est devenue, ces dernières années, une offre de soins alternative ou complémentaire au même titre que l’acupuncture, l’ostéopathie, l’homéopathie ou l’aromathérapie. Concernant, l’hôpital, elle y fait son grand retour dans le cadre de la gestion de la douleur (anesthésie, urgences, suites de soins etc…).
L’éventail de ses indications est large car elle traite aussi bien la souffrance psychique que la douleur physique chronique ou aigüe. Cependant, il faut faire bien attention : Elle ne soigne pas une maladie, mais elle assouplit le rapport de la personne avec cette dernière, avec ses symptômes.
L’hypnose pratiquée en milieu hospitalier est appelée « Hypnose médicale ». Concrètement, le malade se laisse porter par les suggestions du thérapeute et entre dans un état modifié de conscience qui le conduit dans un contexte nouveau, dans lequel certains troubles (phobies, stress, compulsions, estime de soi, addictions douleurs…) n’ont plus d’importance. N’ayant plus le même ressenti, il peut donc échapper à son vécu maladif et ses conséquences. En effet, le malade s’échappe vers un imaginaire créé par le praticien au lieu de rester bloquer sur son ressenti de la maladie et de ruminer celle-ci.
L’hypnose médicale diffère de l’hypnose de spectacle dite aussi « classique » dans le sens où elle est encadrée et suivie. L’hypnose classique ou de spectacle fait entrer la personne dans une phase de confusion durant laquelle est absente, n’est plus capable de se maîtriser et ce, dans l’unique but de faire rire l’assistance. L’hypnotiseur manipule la personne telle une marionnette, voire la ridiculise.
Le quel choisir ? Pour consulter en cabinet afin de résoudre un problème psychique (angoisse, stress insomnie, toc etc…), une addiction (drogue, tabac, alcool…) ou une douleur chronique, vous pouvez vous adresser à un praticien en hypnose certifié. Il existe différentes écoles de formation de nos jours et en vous renseignant, vous ne tomberez pas chez un charlatan. Si vous souhaitez être pris en charge pour un examen hospitalier, une anesthésie ou la gestion d’une douleur chronique post opératoire, il vaut mieux vous adresser à un professionnel médical ou para médical qui agira en fonction de votre pathologie spécifique.
Au sens large oui, mais il faut être motivé. Il est usuel de dire que 15% de la population n‘est pas réceptive soit parce que la personne ne consulte pas de son plein grès (un fumeur qui consulte parce que sa femme lui demande) soit parce qu’elle n’y croit pas et fait barrage inconsciemment ou non (tout le temps de la séance elle pense au fait de ne pas se laisser hypnotiser).
Elle est sans danger ni effet secondaire. Elle peut échouer si elle n’est pas exercée dans le domaine de compétence du praticien. Les échecs sont aussi dus à la chronicité des pathologies (addictions, douleurs…) parfois trop verrouillées. Elle n’est pas non plus efficace si le patient est alcoolisé ou prend trop de médicaments. Les limites à sa pratique concernent les troubles psychiatriques sévères ou la paranoïa.
L’auto hypnose peut se pratiquer de deux manières différentes. Soit, faisant suite aux exercices proposés par le praticien, le patient refait les dits exercices chez lui. Soit, ayant appris par lui-même ou ayant intégré les techniques, le patient les pratiquent naturellement au quotidien pour changer son point de vue et ressenti face à une situation donnée.
Celle-ci se déroule en quatre temps.
1) Phase d’absorption
Dans un endroit calme, assis de préférence, voire allongé, le patient focalise son attention sur un élément (pensée, objet, son, sensation physique…) afin d’atteindre un état modifié de conscience situé entre veille et sommeil aussi appelé « phase de dissociation ».
2) Phase de dissociation - confusion
Phase dans laquelle le patient est à la fois présent et absent. En effet, le patient entend ce qu’on lui dit et son inconscient l’enregistre pour le répercuter sur le comportement habituel. Ce qui lui permet d’entrer dans la troisième phase de « l’état hypnotique ».
3) État hypnotique
Dans cette phase, par l’intermédiaire d’une suggestion hypnotique, le patient a la capacité de modifier une perception (douleur, angoisse, ressenti, phobie, addiction etc…) et la vision qu’il a de son problème.
4) Phase de retour ou d’éveil
Le patient, par les mots du praticien reprend contact avec le monde qui l’entoure en gardant le bénéfice du changement intervenu pendant la séance.
Si on est motivé, pas du tout. Tout un chacun connait dans la journée un moment d’hypnose ou d’auto hypnose quand il rêvasse, quand il conduit et qu’à un moment il se demande où il est car il a l’impression qu’il n’a pas vu certains croisements ou panneaux. Dans ces cas là, l'esprit s’évade sans dormir. C’est la même chose quand on provoque l’hypnose. On s’ «évade » sans dormir.
Alors, si vous avez un souci, ne restez pas avec et tentez l’expérience. Vous pourriez être surpris !
Foeby Anne / Ma vie entre deux mondes / Facebook : Foeby Anne / Maman Malentendante/ Tentez l'hypnose, ça marche !
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