15 Mars 2016
Ah, les acouphènes ! Tant qu’on n’en a pas, on ne sait pas ce que c’est et on ne peut pas comprendre le stress et la gêne que ça peut générer.
Personnellement, j’en ai depuis deux ans suite à des soins dentaires catastrophiques. Donc, je pense qu’ils sont liés à un problème de tension dans la mâchoire. Mais bon, quand j’en parle au dentiste ou à mon ORL, aucun des deux ne peut me confirmer ou m’infirmer. Autant être honnête avec les patients et dire qu’ils n’ont aucune idée de la cause.
C’est une sorte de bruit, un sifflement aigu permanent (un peu comme celui d’une cocotte minute), un bourdonnement, ou un souffle, un peu comme un bruit de circulation constant qu’on entend à l’intérieur d’une ou des deux oreilles sans stimulus sonore extérieur. Un phénomène commun qui affecte 15% de la population et qui, dans 95% des cas, n’a aucune gravité. Les médecins aiment à dire que les acouphènes sont « subjectifs » puisqu’ils ne sont entendus que par les patients (personnellement je leur collerais bien les miens, histoire de voir s’ils continuent de dire que c’est subjectif !). Ils peuvent s’accompagner d'hyperacousie c'est-à-dire d’une intolérance au bruit, ce qui est rare chez une personne malentendante comme moi, il faut bien le dire.
Aujourd’hui, encore, les causes sont mal connues. Plus généralement, on cite une perte auditive suite à un traumatisme sonore, l’usure de l’oreille liée à l’âge ou un médicament ototoxique (toxique pour les oreilles) suite à une infection par exemple.
Dans bien des cas, on retrouve des lésions des cellules sensorielles de l’oreille interne, des troubles hormonaux, des troubles métaboliques ou vasculaires. Certains patients témoignent même de l’arrivée d' acouphènes suite à un choc psychologique.
Deux causes « mécaniques » sont connues comme celles ayant pour origine un bouchon de cérumen dans le canal auditif externe ou le blocage d’un osselet de l’oreille moyenne qui vont gêner la transmission de l’onde sonore à l’oreille interne.
Que se soit suite à un traumatisme sonore, une infection, une opération ou problème organique, il faut consulter son ORL très rapidement. Celui-ci va vous examiner pour évacuer une cause organique comme un neurinome, un bouchon de cérumen ou un traumatisme sonore. Les acouphènes n’indiquent que très rarement un désordre grave. Mais ils peuvent devenir un réel handicap dans la vie quotidienne et/ou professionnelle et même mener à la dépression suite à des troubles de concentration ou des troubles du sommeil.
Evitez les traumatismes sonores tels que les concerts, les chantiers bruyants, les aéroports,l’écoute de la musique « à fond » dans un casque, les endroits bruyants (pubs, cafés karaokés, ateliers d’usine (sans protections auditives) etc…
Soyez très réactif dès leur apparition suite à une infection, des troubles hormonaux ou vasculaires, une opération dentaire, un problème cervical et consulter très rapidement votre médecin.
Le meilleur moyen de lutter contre la souffrance psychologique engendrée par les acouphènes est de les garder à distance, de les ignorer et d’avoir une vie normale.
Il vous faut donc :
Il existe aussi des groupes de soutien et de parole avec des ateliers thérapeutiques qui aident beaucoup. Des psychologues sont aussi là pour une thérapie de « guidance psychologique » qui va apprendre au patient comment les oublier afin de mieux vivre avec.
J’essaie de ne pas leur accorder d’importance. Il m’arrive souvent de les occulter. Par contre, j’ai remarqué qu’ils augmentaient avec le bruit et le stress. J’ai aussi remarqué qu’une fois allongée et au calme (le soir), je ne les entends quasiment pas. Peut-être est-ce psychologique, mais ils ne me gênent pas pour m’endormir. C’est aussi pour cela que je pense que c’est lié à une tension dans ma mâchoire ou mon articulation car souvent ils se calment en position allongée.
Personnellement, je fais de la sophrologie, de la respiration et du Qi-gong. Je mets aussi de temps en temps un petit coton légèrement imbibé d’eau de fleur d’oranger bio dans les oreilles, ce qui fait baisser l’intensité sonore de mes acouphènes (ça ne marche pas forcément sur tout le monde). A chacun d’essayer une méthode. Prochainement, j’ai rendez-vous avec un ostéopathe pour ma mâchoire pour voir si mes acouphènes ne viendraient pas de là. Donc affaire à suivre…
Voilà, je ne sais pas si ça pourra vous aider, mais si vous avez des acouphènes, ne restez pas seul. Consultez, parlez-en et vivez normalement. Avec le temps, ils tendent à disparaitre soit parce que le cerveau les occulte, soit parce que vous n’y accorder pas d’importance. Donc patience…
Foeby Anne /Ma vie entre deux mondes/ Facebook : Foeby Anne / Maman Malentendante / Prévenir et gérer les acouphènes.
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